• 1 - Traque

     
    J'ai trouvé et lu l'histoire de chacune de vous, vous qui m'avez précédé... Je vais donc faire de même pour vous montrez que si ce jour là, je n'avais rien fait, rien de tout cela ne serait arrivé...
    "C'était une journée absolument comme les autres. Je marchais pour aller en cour. Comme tous les jours, j'empruntais les rues où il n'y avait pas beaucoup de passage c'était plus calme. Mais si j'avais su... Une fille du même âge que moi était entrée subitement dans la rue, elle semblait fatiguée et avait peur...Une voiture noire arriva ensuite et s'arrêta devant elle. Une voie lui dit qu'elle avait déçu quelqu'un et que pour ça elle serait punie. La jeune fille avait un regard si apeuré que je ne pus imaginer comment on pouvait avoir autant peur. Maintenant je le sais hélas... Elle finit par répondre qu'elle ne voulait plus lui obéir et qu'elle voulait revoir ses parents. 
    A ce moment j'ai compris qu'elle avait dû être enlevée. Une immense haine gronde en moi quand j'y repense... J'ai alors pris une brique que j'ai jetée sur la voiture. Quelle idiote j'ai été. La vitre c'est rayé et l'homme est sorti. La fille en profita et commença à s'enfuir... Je regardais cet homme, qui portait des lunettes de soleil avec haine. L'homme s'est mis à me sourire puis à enlever ses lunettes. Je l'ai tout de suite reconnu, il passe très souvent aux informations. Cet homme est très recherché par la police pour enlèvement, meurtre et viol. Mais jamais personne n'a réussi à le coincer.
    Il m'a alors dit qu'il aimait mon caractère. Il s'est retourné, une arme à la main, et a abattu cette pauvre fille d'un coup! De nouveau il m'avait regardé en ajoutant qu'il me voulait. 
    Une vague de peur m’avait envahie si soudainement, je fus complètement perdue. L'homme avançait vers moi. J'ai escaladé un muret et je me suis enfuie dans les bois de mon tout petit village. C'est un peu ridicule car je n'aime pas les bois. Le moindre bruit me fait très peur. Mais il avait vu mon uniforme et si ses paroles étaient vraies il allait m'attendre à la sortie de l'école! Toute la journée je revus dans ma tête cette fille se faire abattre et à chaque fois des frissons parcouraient tout mon corps. Les oiseaux chantaient et animaient la forêt ce qui me rassurait car j'aime beaucoup leur chant.
     

    1 - Traque

     

     17 heures sonnaient à l'église de mon petit village. J'ai décidé de rentrer chez moi. J'habitais une maison située en plein centre ville dans la Grand Rue. Les gens qui connaissent mon village ont du mal à y croire car il n'y a que des appartements. En fait il faut passé une 1ere porte que donne de la rue à un couloir, ensuite il y en a une autre en bois qui donne dans mon jardin. Sinon j'habitais juste à côté d'un bar. Ce qui donne une certaine ambiance les soirs d'été. Je me suis risquée en passant dans la rue où la fille avait été tuée. Elle était envahie par les services de polices. J'entendis un agent dire que la fille avait disparu depuis 25 jours. D'après les scientifiques elle avait sûrement été violée plusieurs fois. La phrase de l'homme résonna dans ma tête. J'aurais voulu demander de l'aide mais ils ne m’auraient pas cru. Je quittais la rue quand un homme traversa mon chemin. Il se mit au milieu du passage comme pour m'empêcher d'avancer.
    "Ou que tu sois tu seras à moi" M’avait-il dit. Immédiatement j'eus compris mais les policiers étaient assez loin. J'ai commencé à reculer puis il m'a dit "Tu sais, tu es très belle alors si tu ne tente rien je serais un peu plus patient" Ces paroles m'ont un peu sauvée d'une certaine manière aujourd'hui mais... Tout mon corps en reste paralysé. Juste après ça j'ai foncé vers les policiers. Lui resta là sans bouger. Sûrement pour ne pas être vu. Sur l'autre chemin, il y avait un groupe d'élève qui revenait de mon école, l'un d'eux me demanda ce qui s'était passé dans la rue. Le seul mot que j'avais pus sortir fut «une âme perdu». Il me parla ensuite de l'école mais j'étais bien trop horrifiée par ce que j'avais vu ce jour là pour l'écouter. Enfin j'arrivais à la grande rue du village, là où j'habitais. Tout m'était si familier et rassurant.
    Une voiture klaxonna, regardant derrière nous, je le vis me sourire derrière sa vitre. J'entendais les paroles qu'il m'avait dit ce qui me terrifiée encore plus. Mes jambes courraient toutes seules. Traversant l'embouteillage. Sa voiture à lui resta bloquée entre 2 voitures. J'ai ensuite ouvert la porte du couloir, puis celle du jardin. Je suis aussitôt rentrée en fermant la porte. Mon père regardait la TV comme à son habitude. Il me gronda en disant que maman était dehors. Énervée, je suis montée dans ma chambre qui se trouvait à l'étage.
    Pour me calmer, j'ai mis un de mes meilleurs jeans ainsi qu'une veste. Je me suis allongée sur mon lit en pensant à Chiaki. Qu'aurait-il pensé de tout ça? Il m'aurait dit de prévenir la police mais celle-ci ne me croit pas. Si seulement Chiaki vivait ici près de moi. Je crois que c'est la personne avec qui je me sens le plus en confiance et en sécurité. Tout plein de questions venait dans ma tête. Je ne supportais plus alors j'ai allumé mon ordinateur pour me renseigner sur cet homme. Je découvris qu'on le nommait "Franck" et qu'il kidnappait des jeunes filles. D'après certains articles, il les tuait dès qu'elles le décevaient...Mais que croit-il! Qu'on va gentiment ne rien dire alors que cet homme nous veut du mal! 
    Finalement d'en savoir sur lui me faisait encore plus peur. Aucune des filles n'avaient réussit à s'en sortir vivantes. C'était bizarre toute les filles disparaissaient au Nord et étaient retrouvées ici dans le sud du pays. Je m'étais mise devant ma fenêtre. Je voyais ma mère jardiner près de la porte du jardin. Je croyais que cette maison était toujours sécurisante mais je ne sais pas pourquoi elle me faisait peur. Je n'arrivais pas à oublier ce que cet homme m'avait dit. Je me souviens m'être dit que le lendemain je voulais rester chez moi. Quelle bêtasse je suis. Je vis ma mère s'avancer vers la porte pour je ne sais quelle raison puis d'un coup, elle tomba raide parterre, morte. Mes yeux étaient horrifiés par la scène. Il l'a tué. Ma mère est morte à cause de moi!
    Où que j'aille il me retrouvera...personne ne peut m'aider. Chiaki...Chiaki...si tu avais été là je me serais blottie dans tes bras. Même si... 
    Doucement je suis allé dans les escaliers.
     

    1 - Traque

     

     De là où j'étais cachée, je voyais mon père qui regardait la télévision. Voyant la porte s'ouvrir celui-ci se levant croyant qu'il s'agissait de ma mère. J'entendis une légère détonation avant de voir mon père s'effondrait, mort sur le canapé. De nouveau les mots de Franck. Je paniquais sans savoir quoi faire puis je ne sais pas pourquoi je vis dans ma tête ce que m'avait écrit Chiaki un jour. De là je me suis levée et je suis passée par la fenêtre de ma chambre. La terrasse du bar était séparée de mon jardin par un mur très proche de ma fenêtre. Entendant Franck montait les escaliers j'ai sauté. Mon bras heurta la table en pierre. Ça faisait si mal... Mais ma peur de cet homme l'emporta sur la douleur. Je frappais la porte vitrée du bar de toutes mes forces jusqu'à ce qu'un client me laisse entrer. Le barman me demanda comment j'avais fait pour atterrir là mais mon angoisse était trop forte, il fallait que je fuis. J'allais sortir dans la grande rue quand une main m'attrapa fermement par le côté au col de ma veste.
    "Tu m'appartiens" Encore une de ses phrases qui me hante la nuit. Il me gifla ensuite et me laissa tomber parterre. Je me souviens tellement du volet en fer qui m'a alors séparer de lui. Le barman me dit que j'étais en sécurité mais je savais bien que c'était faux! J'avais l'impression d'être en cage et cette atmosphère me faisait trembler. Mon corps voulait sortir de toutes mes forces je devais partir! Je regardais le sol quand soudain le patron ouvrit une plaque qui était au plafond. Il m'a dit qu'il s'agissait de l'aération et que je pouvais m'y cacher. Mais c'était vraiment étroit. Je m'y glissais difficilement mais j'avais quand même réussit à passer. Une fois là haut j'ai soulevé la plaque et je me suis hissée sur le toit.
     

    1 - Traque

     

    Mon âme ne me dictait qu'une chose à cet instant: partir loin d'ici et tout de suite! L'idée de prendre le train m'est venue ainsi car la gare ce trouve là, j'ai juste à sauter de toit en toit mais cette idée me faisait peur car j'ai le vertige. Il y en avait 10 au moins à passer. Certains étaient plats d'autres pointus. Certains étaient proches les uns des autres et ils y en avaient qui été aussi éloignés.

    Mais quand j'ai entendu les gens crier dans le bar. Une sorte de pulsion m'a envahie et j'ai sauté sur le premier toit. Les 6 premiers étaient proches et assez plats. Mais les restants étaient pointus et éloignés, surtout le dernier toit. Pour les premiers je faisais le chat qui bondissait de bord en bord mais d'un coup mon allure était forcée de ralentir. Je traversais avec prudence les toits pointus en allant doucement.
    Si Chiaki avait vu ça, encore une fois il avait raison parce qu'il m'a toujours dit qu'un jour j'affronterai sans problème cette peur du vide.
    Soudain la tuile sur laquelle mon pied prenait appui glissa. J'ai essayé de me rattraper mais à chaque fois que je m'accrochais quelque part la tuile glissait aussi.
    Je me souviens la panique que j'eus. Tout glissait sous mon poids jusqu'à se que mes pieds s'arrêtent sur la gouttière. Et soudain crac! Celle-ci lâcha. Je n'avais que mes mains pour me retenir. Ma main gauche lâcha. Une douleur immense, venant de mon bras droit, se répartit dans tout mon corps. La tuile à laquelle je m'appuyais glissa alors. Je me souviens très bien d'avoir une l'impression d'être une poussière dans l'espace temps. Une chance pour moi il y avait un petit toit en devant de porte juste en dessous. J'avais de nouveau écrasé mon bras droit contre le toit. Mon corps roula ensuite et tomba sur une voiture garée juste devant. Et de nouveau mon bras droit avait tout pris. Je me suis relevée tout doucement. Ma tête me faisait mal et la lumière du jour qui s'en allait me faisait mal. J'avançais un boitant pour traverser la route où de l'autre côté se trouvait ma dernière chance: un train à quai. Traversant entre les voitures je sentais mon corps tellement lourd. Soudain une voiture dérapa. Doucement je regardais: c'était Franck. Il accéléra ensuite pour me couper la route dans le parking. Car un grillage sépare le quai du parking qu'il faut donc contournait. La peur qui de nouveau m'envahie en repensant à ce que j'avais ressentit ce jour là, m'avais permis de courir et de me mettre à escalader le grillage. A chaque fois où je m'appuyais sur ma main droite pour monter j'avais l'impression que tout mon corps allait lâcher. Franck secouait le grillage de fer pour m'en faire tomber mais je m'y accrochais fermement. J'entendis le bruit pour annoncer la fermeture des portes alors que je venais de changer de côté. Je me disais c'est trop tard je n'y arriverais pas et pourtant. Je me suis laissée tomber parterre et j'ai rampé ensuite dans le train. Les portes se sont refermées juste quand Franck est arrivé. Il a violemment frappé la porte et aussi son regard avait changé lorsqu'il m'avait vu parterre. Aujourd'hui encore je réfléchis parfois au pourquoi il est comme ça avec moi...
     

    1 - Traque

     

    Durant 3 jours, j'ai voyagé jusqu'au terminus de la ligne. Je m'étais reposée mais je ne pouvais pas m'empêcher de trembler lorsque je voyais des voitures noires dans mon champ de vision. Je ne savais pas du tout où je me trouvais. Je voyais juste à l'horizon les cimes de montagnes. Dans ces moments je pensais fort à Chiaki parce qu'il vit dans une ville au pied d'une montagne. 

    En fait j'ai toujours eu beaucoup d'amis très présents. Mais Chiaki lui, je l'ai toujours préféré aux autres. J'ai beaucoup d'admiration pour lui. Peut-être à cause de la distance? En fait nous nous connaissons depuis 4 ans. Bien que nous aillons tout deux une différence d'âge, puisque je viens d'avoir 16 ans et que lui, d'ici quelques semaines, en aura 21. Mes parents, eux ignoraient son existence car ils m'ont toujours interdis de fréquenter des gens plus âgés que moi. En y repensant je m'en veux. Je ne pourrais jamais souhaiter bon anniversaire à Chiaki alors que je lui ai promis une surprise. J'avais prévu de lui écrire un scénario car il fait partit d'un groupe dans un théâtre et même si je n'ai aucune imagination je veux lui faire plaisir...Mais jamais je ne pourrais. En fait mon souhait et qu'il soit plus connu. Il est très connu mais seulement dans sa ville...
    J'ai marché jusqu'à une supérette. Mon estomac pleurait tant j'avais faim. Car j'avais trouvé à manger mais seulement quelques petits gâteaux qui m'avaient fait tenir 3 jours mais ce soir j'avais faim !

    1 - Traque

     

    J'y pris un paquet de chips mais arrivée en caisse, lorsqu'on me demanda de payer je fus des plus gênée car j'avais laissé toutes mes économies chez moi. Quelle idiote je suis toujours tête en l'air...

    C'est là que tout c'est arrêté. Je l'ai su au moment où une main s'est posée sur mon épaule. J'ai compris que ma fuite était finie. Il paya mon paquet puis sortit en me tenant par la nuque. Il me dirigea vers sa voiture noire.
    Et c'est ainsi que je suis arrivée dans ce château, et que j'ai trouvé les lettres de filles kidnappées avant moi...

    Cisqua


    2 commentaires
  • Notes de l'auteureTraquée est assez difficile à expliquer. Durant mes vacances d'été en 2008, j'ai fais un cauchemar qui m'a laissé perplexe. Je cherchais à comprendre des choses qui n'étaient même pas dans mon rêve. Voulant développer tout cela j'ai commencé à décrire mon rêve puis j'ai imaginé des détails (tout le monde c'est que j'aime les histoires complexes ><)

    Je voudrais préciser que cette histoire est en quelques sortes une dédicace aux ami(e)s que j'ai sur le forum de Baluri-san, TRC et Tiger's World, Legacy Of World !


  • Fin

    - France ! Descends ! Ordonna la maman de la demoiselle. Sa fille arriva au pas de course sur le pas de la porte. Arrivée là, elle découvrit le policier et sa collègue chargé de son cas.

    - Qu'y a t-il ? Demanda t-elle. On lui tendit un paquet. Alors qu'elle l'ouvrait la jeune inspectrice lui donna quelques explications.

    - Ce paquet a été envoyé par ton amie Lucie à la prison. Ensuite le jeune homme que tu as accusé de viol a demandé à ce qu'on te transmette ça.

    France ouvrit le paquet et découvrit un journal, le cadenas n'était pas présent ce qui lui permit de l'ouvrir. Elle reconnut tout de suite l'écriture de Lucie.

    - C'est le journal intime de Lucie ! La jeune fille partie à la dernière page qui était bien écrite. Datée d'aujourd'hui, 26 juin. Elle écarquilla les yeux ce qui intrigua les policiers. Elle lu en silence ce qui ressemblait à des adieux.

    « 26 juin,

    J'aimerais m'excuser Cyrille de n'avoir pas comprise plus tôt la signification de ton cadeau. J'ai enfin compris et j'espère qu'il n'est pas trop tard. Aujourd'hui est le jour de ma mort et je compte bien te rejoindre dans ce monde qui m'attend depuis le début. Je voulais te dire une dernière chose: Je t'aime. »

    France se mit à pleurer et continua à lire les mots, écrits avec un autre stylo et qui ressemblait peut-être à la réponse que Cyrille avait écrite :

    « Je t'aimerai moi aussi toujours Lucie, je vais te rejoindre également très vite je l'espère. Car ma vie sans toi n'a aucun intérêt. Je t'aime mon sourire. »

    - Non ! Lucie ! Où est-elle ?

    - Elle a disparu. Répondit froidement le policier.

    - Non ! C'est ma faute ! Il faut... Il faut la retrouvé!

    - Comment ça ta faute? Demanda sa mère perplexe.

    - J'ai menti ! À partir de cet instant, France commença à pleurer. J'aimais Cyrille mais il sortait avec Lucie ! Alors quand je l'ai vu revenir à l'hôpital avec lui, j'ai déchiré mes vêtements et j'ai dit qu'il m'avait touché ! Mais il ne m'a rien fait ! Il est innocent ! Et maintenant Lucie va se suicider à cause de moi ?

    Après cet aveu, Cyrille fut aussitôt libéré. France quant à elle mise en examen pour avoir mentit. Lucie ne fut jamais retrouvée et Cyrille disparu de la circulation dès sa remise en liberté. Peut-être s'étaient-ils vraiment suicidés en ce 26 juin ou bien, Lucie avait-elle réellement découvert que la clé bleu était la clé de la maison. Si c'était le cas, elle sera sûrement chez lui, attendant avec impatience son retour et tous deux auraient refais leur vie, là dans la si belle maison près de la cascade...


    4 commentaires
  • J'avais froid, un frisson me parcourrait de l'épaule jusqu'au pied. Ouvrant doucement les yeux, je découvris une main posée sur ma poitrine, le bras appuyé sur ma taille et touchant mes cotes m'apportait chaleur et confiance. Doucement, je remmenais la couette sur moi, du moins j'essayais car je n'arrivais pas à l'attraper sans trop bouger. À vraie dire, le simple fait de savoir que j'étais nue me faisais rougir alors si en plus en bougeant je le sentais lui, j'avais peur de sursauter ou de faire une chose des plus stupides... Pour le moment je ne sentais que sa main. Alors que j'émergeais de cette nuit qui avait été pour moi une première très agréable, je découvrais une chose flagrante: nous n'étions plus dans la tante ! Je me trouvais dans une chambre ! J'avais tressaillis en découvrant cela et je sentis Cyrille bouger dans le lit. Sa main glissa doucement sur ma peau pour ensuite retourner plus loin. D'un coup, il se redressa, attrapa la couette qu'il étendit sur la totalité du lit. La porte s'ouvrit, laissant pénétrer la lumière du jour dans toute la pièce. Toujours allongée, je n'osais bouger et je faisais comme si je dormais encore.

    - Ah ! Heu... Pardon j'ignorais que tu étais accompagné...

    - C'est pas grave papa. Mon amoureux soupira.

    - J'étais étonné de voir que tu es rentré alors que j'ai ta clé.

    - T'inquiètes pas je me suis débrouillé. Tu peux y aller maintenant ? Au ton de sa voix, je sentis que la présence de son père alors que j'étais là, nue (heureusement la couette me recouvrait jusqu'au menton) le gênait. Celui-ci partit. Je le sentis bouger puis son bras vint se poser sur le bout de couette qui m'entourait. Mon dos frissonna lorsqu'il me tira délicatement contre son corps. Sa chaleur m'envahit et je dois dire que c'était vraiment très agréable.

    - Inutile de faire semblant Lucie je sais que tu es réveillée. Aussitôt j'ouvris les yeux et tournais la tête vers lui. Il déposa un baiser dans mon cou puis sur ma joue et finit par mes lèvres.

    - On est où ? Demandais-je après quelques minutes durant lesquelles lui et moi nous regardions avec amour.

    - Chez moi. Enfin c'est la maison de mon père mais il me la confie durant l'année. Il avait dû remarqué mon regard troublé car je n'eus pas le temps de poser une autre question qu'il répondit. Il y a eu un orage cette nuit, je t'ai porté dans le sac de couchage jusqu'ici. D'ailleurs j'ai une mauvaise nouvelle... En prenant tout à la va-vite dans le noir, j'ai... Enfin ta robe s'est accrochée à la tante et elle est un peu déchirée...

    - Pas grave. Je l'embrassais avec passion. J'étais fière de l'avoir surpris car jusqu'à présent, c'était surtout moi qui étais le plus facilement déstabilisée.

    - Je t'aime.

    - Moi aussi.

    Après cette magnifique nuit et belle matinée, il me remmena chez moi. J'avais pu constater que ma robe blanche était déchirée en bas à plusieurs endroit comme si je m'étais faite attaquée. Ce qui nous fit bien rire.

    Comme je me sentais mal il m'emmena à l'hôpital. Ma tête tournait et j'avais l'impression que d'une minute à l'autre j'allais m'évanouir. Arrivée à l'hôpital j'y trouvais l'infirmière qui s'occupait de mon suivi. Elle me trouvait blanche. Je m'avançais vers elle d'un pas non assuré. Alors que je traversais le couloir en passant près des escaliers, un infirmier descendit en me bousculant. Mon corps tomba dans les escaliers sans que je ne puisse réagir. J'entendais Cyrille paniquait mais je sombrais dans un épuisement que je connaissais un peu trop bien.

    Je repris mes esprits à l'hôpital entouré de France, maman et papa. Il y avait aussi la police. Je cherchais Cyrille du regard et mais il n'y était pas.

    - Lucie ! Enfin tu reprends connaissance ! Dis leur ce qui c'est passé hier !

    J'émergeai du sommeil et je ne réagis même pas à ces mots. Un policier me demanda alors si je pouvais raconter ce qui s'était passé hier. Mon seul souvenir était mon corps contre Cyrille... Je ne pouvais pas répondre ! C'était trop personnel et intime !

    -Je... Je ne sais plus. Tout est brouillé dans ma tête.

    - Vous voyez je vous l'avais dit ! Quand il s'en est pris à elle, cela l'a tellement choqué qu'elle ne s'en souvient pas ou ne veux pas le faire ! S'énerva France.

    - Mais de quoi vous parlez ? Finissais-je par demander.

    - De votre viol mademoiselle et de celui de votre amie. Je regardais France choquée par ses propos.

    J'essayais de me souvenir mais sur le coup, rien ne venait à part mon amoureux sur moi. Il... Non... Non ! Des larmes coulaient sur mes joues. Mes yeux étaient perdus dans mes pensés et les policiers prenaient ça pour un aveux. Ils sortirent dans le couloir ce qui me permit de découvrir Cyrille, assit sur un banc, menotté.

    Je voulais protester, défendre Cyrille, prouver qu'il était innocent mais aucun son ne sortit de ma bouche. J'avais, quelques jours après, essayé de parler à la police de dire que j'avais passé la nuit seule avec lui et que tout ça n'était que mensonge mais on me répondit que je ne devais pas avoir peur et que je ne devais pas renier son crime ! Entre temps, j'avais aussi retrouvé les éléments manquants de ma mémoire. Je me souvenais, Cyrille m'avait trompé avec France, mon ex-meilleure amie, c'est pour ça que j'avais fuis et que... Ce souvenir me faisait peur et si France avait raison et que Cyrille m'avait réellement fait du mal ? Chaque jour je pensais à lui, j'écoutais sans cesse The Reason. C'était décidé ! Je devais savoir et seul Cyrille avait les réponses à mes questions. Après le lycée je me dirigeais vers l'église de la ville. Une tour, vestige d'un ancien château, était haute de plusieurs dizaines de mètres et le haut était difficile d'accès. J'y allais donc discrètement puis je hurlais pour que les gens qui se trouvaient en bas m'entendent. Un homme, qui m'avait vu en levant la tête poussa un cri en me désignant de la main. Plus les minutes passaient plus les gens me regardaient et plus j'avais peur. Et si sauter était la seule solution ? Et si je disparaissais ? Cyrille est en prison à cause de moi, c'est ma faute. Je veux que tout ça cesse ! Pendant deux secondes, je m'imaginais sautant du bord et chutant jusqu'à m'écraser sur le goudron d'en bas. J'étais horrifiée par cette pensée. Un homme de la police monta pour parler avec moi.

    - Si vous approchez je saute ! Je ne veux parler à personne j'ai peur ! Ma voix, au départ si en colère finissait en pleures.

    - Si vous avez peur alors expliquez moi mais ne faites pas de bêtise mademoiselle je vous en prie.

    - Non je veux parler à Cyrille ! C'est à lui et personne d'autre que je veux parler ! Je veux qu'il vienne sinon je saute !

    Après plusieurs refus de sa part et de menaces, le policier avait été obligé de faire rapatrier Cyrille pour qu'ensuite il le rejoigne ici. Quand il arriva, il avait une mine très triste et très fatiguée. Le policier lui avait dit quelques mots que je ne pus entendre avant de le laisser venir vers moi. Quand il arriva à moins d'un mètre de moi je me jetais dans ses bras en pleurant.

    - Pourquoi tu fais ça Lucie! Je ne veux pas que tu meures.

    - Je voulais te voir Cyrille. J'ai peur pour toi... Il me serra contre lui pour me consoler et caressa ma joue.

    Le policier s’apprêtait à nous rejoindre quand Cyrille annonça que si quelqu'un s'approchait de nous, nous sauterions tous les deux.

    - Cyrille, je veux savoir pourquoi tu m'as trompé avec France ? Il me regarda avec un air bien étrange c'était un mélange de surprise, de tristesse mais également de colère.

    - Je ne t'ai jamais trompé Lucie. Après avoir refusé de passer la nuit chez moi tu as demandé à France de venir me dire que tu rompais.

    - Quoi ! Mais je n'ai jamais dit ça ! Je ne suis pas venue parce que d'un part j'avais peur mais surtout j'avais un repas familial c'est ce que j'ai demandé France de te dire.

    - Elle ne m'a rien dit de ça...

    - Alors c'est... Elle a menti...

    - Cette fille est complètement folle tu as vu ce qu'elle a fait de moi !

    - Oui et en plus personne ne veut me croire quand je dis que tu es innocent ! De nouveau j'enfouis mon visage dans l'étreinte de mon amoureux. Je voulais qu'il reste, même si la situation était assez spéciale je voulais qu'il reste avec moi, toujours.

    - Lucie... Il faut...

    - Non ! Je ne veux pas que du retourne là bas ! Criai-je.

    - Ne t'inquiètes pas pour moi Lucie.

    - Ne pars pas ! Pleurais-je. Je savais que mes mots ne pouvaient rien changer mais j'espérais encore que les choses prennent une tournure différente.

    - Tu as trouvée la signification de la clé ? Me demanda t-il alors. Sur le coup je trouvais sa question hors sujet.

    - Non... Mais je te promets je trouverai ! Je ferai ça pour toi, pour nous ! À ces mots il me regarda avec passion avant de me serrer contre lui et de m'embrasser.

    - C'est bon ! Avait-il alors dit. La police voulait nous séparer mais Cyrille me gardait serrer dans ses bras tandis que je m'agrippais à son vêtement.


    5 commentaires
  • Les quelques mois qui avaient passé me faisaient peur. Ce soir, c'était le fameux bal et j'en étais presque terrifiée. Et si, ce garçon était comme celui de Maud ? Que faire ? Je voulais tant connaître la vérité, cette vérité qui me faisait si peur

    Les garçons, tous, me faisaient peur et ça depuis que j'avais mis la main sur mon journal intime. Le journal, bien caché sous un bout de tapis, avait répondu à déjà beaucoup de questions. Mon journal reprenait en mai. Que c'était-il passé entre ? Je ne le savais pas. J'avais parlé d'un problème, j'allais très mal et je me sentais responsable de la disparition et la mort de ma cousine Maud. Elle avait disparu le 12 janvier et avait été retrouvée morte et violée en février... Je parlais d'un Cyrille, sûrement lui. Je sortais avec. C'était étrange j'étais donc vraiment amoureuse de lui pourtant je ne parle à aucun moment de notre rencontre. Quand et comment l'ai-je rencontré ? Et puis que représentait la clé qu'il m'avait donné dans la boite métallique ?

    - Lucie ? France est là dépêches toi ! Me cria ma mère de la cuisine. Je descendis, mal à l'aise à cause de la robe que ma maman et France m'avait choisies pour le bal. Je me souviens encore le temps fou que nous avions mis dans les magasins juste pour me trouver une tenue. J'avais été forcé de jouer le jeu car jusque là, je devais faire croire que j'allais bel et bien à la soirée même si je n'irais pas vraiment... Une fois à la porte je vis maman, papa me regardaient avec une immense joie. France me pressa pour ne pas arriver en retard. Elle portait une robe fine, qui laisser voir ses jolies formes, elle était rouge. Je trouvais que sa tenue était un peu osée pour ce genre de soirée mais comme Cyrille m'avait dit de me méfier, je ne faisais rien ou presque avec elle. Arrivée à la fête, je ne prêtais pas une seule attention à mes amies qui me complimentaient sur ma robe, je cherchais désespérément Cyrille du regard. Dès que j'avançais dans la foule d'élève, les regards se tournaient toujours vers moi pour diverses raisons. D'abord parce que j'étais la fille renversée par une voiture, parce qu'en plus c'était un garçon qui m'avait ramené à la vie (mais comment avaient-ils pu savoir tout ça ? ) et ensuite, à voir le regard des garçons ma tenues semblait plaire. Alors que les filles parlaient du nouveau j'en profitais pour m'éclipser. Je l'avais cherché dans la salle et ne l'avais pas trouvé. Mais quand j'arrivais au parking, une voiture noire s'arrêta à ma hauteur et la portière côté passager s'ouvrit. J'avais hésité au départ mais il me rassura en disant qu'il m'emmenait là où lui et moi nous étions rencontrés. C'était assez loin d'ici et durant le trajet il me posa des questions sur l'absence de ma cousine.

    - En fait... Elle a disparu... Ce fameux gars l'a violé puis tué...

    - Excuses moi je suis désolé je ne voulais pas...

    - Non, ça va je me suis faite à cette idée.

    - Ça explique beaucoup de chose cette histoire... Marmonna t-il.

    - Quoi ? ! Pourquoi ? Il me regarda avec un air amusé.

    - En fait quand je t'ai parlé au tout début, tu étais très méfiante envers moi comme si j'étais un monstre. Sur le coup j'avoue que je me posais des questions mais maintenant tout devient plus clair... Tu avais juste peur à cause de ce qui c'est passé avec ta cousine. Tu avais peur que ça t'arrive et c'est pour ça que tu as rompu après ma proposition de passer la nuit chez moi...

    - Alors toi et moi avons rompu ? Lui demandais-je très surprise. Je trouvais ses explications fausses et j'hésitais à le lui dire.

    - Au fait tu as deviné à quoi servait la clé bleu ?

    - Non pas encore en fait...Avouai-je. Tu peux me le dire?

    - Non.

    - Mais pourquoi ?

    - Pourquoi t'es-tu enfuie quand tu m'as vu avec France alors que c'est toi qui a choisi de faire cesser notre relation ?

    - Quoi ! J'avais beau essayé de me rappeler, à part le 26 juin je ne me souvenais de rien. Mon instinct me disait tout autre chose, c'était un pressentiment fort, celui d'avoir aimé plus que tout Cyrille et d'avoir toujours été avec lui...

    - Désolé.

    - Pourquoi ?

    - Je n'aurais pas du te dire ça...

    - Cyrille, s'il te plaies dis-moi comment nous nous sommes rencontré...

    - Heu... Je le voyais qui rougissait et cela me fit rire. Méchante, tu te fous de moi !

    - Mais non va y ! Il se mit à rire avec moi et me raconta ce qu'il avait ressenti en voyant mon corps dans l'eau. Sa surprise lorsque je lui avais jeté de l'eau à la figure. Et puis notre conversation qui avait duré une nuit entière. Même si je n'arrivais pas à m'en souvenir, je voulais plus que tout savoir pourquoi j'avais soit disant mis un terme à notre relation qui semblait pourtant stable.

    Nous arrivâmes près d'un cascade vers 19 h. Pendant que Cyrille installait une tente je contemplais le magnifique endroit.

    - Lucie ? Je me retournais et lui adressait un immense sourire avant d'admirer de nouveau la cascade.

    - C'est magnifique ici ! Dis-moi Cyrille est-ce que quelqu'un d'autre que toi et moi connaît cet endroit au lycée ?

    - C'est toi qui est magnifique. Me répondit-il. Je le regardais de nouveau, il me dévorait des yeux ce qui me rendais un peu mal à l'aise. Tu es trop mignonne quand tu rougis Lucie. Voyant que ses mots me déstabilisaient, il s'approcha en riant. Ce que j'aime le plus chez toi c'est ça. Tu m'amuses tellement quand tu es comme ça.

    Cette situation me mettait très mal à l'aise et je me dirigeais dans l'eau pour me rafraîchir.

    - Ah tu t'enfuies encore et toujours quand je t'embête un peu trop... Il me rejoignit tandis que j'arrivais au milieu du cour d'eau. Ma robe fine et blanche était mouillée jusqu'à la taille. Il m'adressa un sourire quand il arriva en face de moi. Son expression me fit froid dans le dos et je décidais de le distancer de moi en lui envoyant de l'eau à la figure. Celui-ci réagit et m'en envoya avec une force nettement plus grande que la mienne. Tout en reculant, je glissais bêtement sur une pierre et je tombais en arrière. Un bras sûr m'attrapa par les hanches et me sortit de l'eau. Cyrille resserra son étreinte et j'étais maintenant à quelques centimètres de ses lèvres. Je sentais même son souffle dans mon cou et je voyais bien ses yeux me mangeaient toute cru. Cette situation me faisait peur et je ne savais pas si il s'en rendait compte ou non. D'un coup, il m’entraîna avec lui hors de l'eau ou il m'allongea sur l'herbe. Il me rejoignit et contempla le ciel en me parlant doucement.

    - Je ne veux pas te faire peur Lucie. Mais j'ai du mal à me contrôler... Nous sortions ensembles depuis 5 mois mais ça tu l'as oublié et j'ai tendance à ne pas prendre en compte que pour toi je ne suis qu'un inconnu... Le silence s'installa alors et seul le bruit de la cascade me permettait de dire que le temps passait. Alors que Cyrille avait fermé les yeux pour se reposer, je le regardais en détail. Il avait un beau visage. Il avait enlevé son haut qui séchait plus loin, laissant voir son torse qui je ne sais pourquoi m'attirait. J'avais envie de venir m'y blottir et le toucher... Pourquoi ?

    - Pourquoi m'as tu dit que c'était toi ma raison de vivre ? Quand il ouvrit les yeux, mon visage se trouvait pencher sur le sien. Il posa sa main sur mon bras et son regard amusé de tout à l'heure était devenu bien étrange pour moi.

    - Connais-tu la chanson The Reason de Hoobastank ?

    - Oui. Disais-je doucement, comme troublée.

    - Tu l'écoutais beaucoup et tu trouvais que tu n'avais aucune raison de vivre... Ses yeux étaient plongés dans les miens. Il caressa mon bras avec une extrême délicatesse. J'entendais dans mon esprit la chanson dont il parlait. C'était une si belle chanson et Cyrille m'attirait tant. Comme si depuis le début il était ma raison de vivre, la raison qui m'avait fait continuer...

    - Lucie...Murmura t-il alors. Ce n'est que là que je pris conscience que je venais de l'embrasser. Mon corps tout entier avait envie de lui dire je t'aime et ses yeux me renvoyaient le même message. Je l'embrassais de nouveau et sa main glissa jusque dans mon cou où après m'avoir caresser il y laissa un baiser. J'avais un peu peur mais un sentiment de curiosité m'avait déjà envahie. Posant mes mains sur son torse il arrêta alors et me demanda si j'étais sûre. Je lui répondis que je l'aimais puis je posais mes mains autour de son cou.

    - Nous serons mieux dans la tante. Disait-il avant de me prendre dans ses bras et m'y portait.


    5 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires