• The Reason

    The Reason est une petite histoire qui, à la base, devait être une rédaction. J'ai commencé le prologue en écrivant ce qui me venait. Puis après avoir terminé le chapitre un, j'ai voulu continuer à explorer le journal et j'ai continué...Donc voilà j'espère que cette petite fiction vous plaira ^^

    The Reason

    Lucie est victime d'un accident qui la plonge dans le coma. Son esprit se réveille grâce à une voix qui vient la voir tous les jours mais comme elle n'a aucun souvenir de son passé...Quand enfin elle se réveille, elle n'as plus aucun souvenir de ce qui c'est passé entre le 11 janvier et le 26 juin de l'année précédente. Après s'être fait embrasser par un mystérieux jeune homme, Lucie découvre qu'il est le petit ami de France, sa meilleure amie mais certains détails échappent à la jeune fille qui cherche à comprendre pourquoi son corps est si attiré par ce garçon.

  • La pluie battante me glaçait la peau. J'entendais des voix qui m'étaient inconnues. On m'appelait et me demandait si ça allait. Je voyais ces visages penchés sur mon corps. La sirène des pompiers retentit et je pus même sentir leur véhicule arriver sur le bitume. On me demanda je ne sais quoi mais je n'arrivais pas à répondre. Pourtant j'entendais et voyais tout mais... c'était comme si mon corps refusait subitement de fonctionner. Nous sommes le 26 juin et c'est le jour où je suis morte...


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  • 24 juin,

    Cher journal, aujourd'hui fut une journée des plus pourrie (mise à part l'anniversaire de Sébastien). Cyrille ne m'a toujours pas donné de nouvelles. Je sais très bien qu'il doit être juste trop occupé avec ses amis pour le faire mais ça m'énerve. En plus on m'a volé mes papiers pendant que je me changeais après le sport ! Si je tenais celui ou celle qui a fait ça, je crois que je le tuerai à petit feu pour le faire souffrir ! Je ne sais pas comment faire car si j'en parle à papa et maman ils vont encore m'engueuler... Il me tarde d'être le 26. Déjà parce que c'est l'anniversaire de France mais en plus Cyrille doit me consacrer son après midi entière. Je me demande si j'irais le chercher à son stage ou si je l'attendrais chez moi.


    25 juin,

    Cher journal, j'ai retrouvé mes papiers ! Je ne les avais tout bêtement pas pris au lycée hier, je sais je sais, il faut vraiment que j'arrête de stresser mais Cyrille me manque et quand c'est comme ça je réfléchi trop et ça me fait douter de sa sincérité. Je sais qu'il a été sincère avec moi depuis le début et que, pour une fois, c'est moi qui me fait des idées mais après tout il aurait très bien pu mentir sur toute la ligne depuis le début (heureusement qu'il ne lit pas ça sinon il m'étranglerait je crois bien) c'est lui qui est venu vers moi après tout ! Et puis je ne pense pas qu'un garçon sorte avec une fille 6 mois pour en vérité ne pas l'aimer, ce n'est pas le genre de Cyrille ! Demain c'est décidé j'irais le chercher à son stage après avoir offert à France son cadeau d'anniversaire.


    Ce jour là, elle avait attendu avec impatience la fin des cours. Sa meilleure amie qui finissait 1 h plus tôt devait l'attendre à l'entrée du lycée pour recevoir son cadeau. Dès que la sonnerie retentit, elle ne prit même pas les devoirs et partit en courant hors du lycée. Une chose surprenant, France n'était pas là. Elle demanda à ses amis qui étaient dans la classe de France si elles l'avaient vu et on lui répondit qu'elle était partie à l'instant car elle devait faire quelque chose de très important et elle semblait très excitée.
    Comme il lui tardait de voir son petit ami, Lucie avait décidé de partir et de ne pas attendre au cas où France reviendrait. Elle s'était donc empressée de courir rejoindre son amoureux qui sortait de stage quelques rues plus loin. Le fait de savoir qu'enfin elle allait voir son beau visage et entendre sa charmante voix la rendait si heureuse qu'elle souriait et disait bonjour à tous les gens qu'elle croisa en chemin. Enfin elle arrivait à destination quand son portable vibra. Posant son sac au sol pour chercher son téléphone, elle leva la tête vers la porte pour vérifier que son ami ne soit pas encore sortit.
    Elle se trouvait alors au beau milieu du carrefour permettant d'aller soit au centre-ville, soit à la gare. Elle vit alors celui qu'elle aimait tant prendre une jolie jeune fille dans ses bras. Sans nul doute, elle reconnue clairement sa meilleure amie. Interdite, elle les regarda s'embrasser. Le dégoût s'emparait d'elle. Une voiture qui voulait tourner à droite la klaxonna car elle gênait le passage. Son regard resta sur eux, qui intrigués par le bruit se tournèrent et la virent. Cyrille lâcha aussitôt France et l'appela mais c'était trop tard. Elle s'enfuyait en courant. La pluie commença alors a tombé sur la ville. Une pluie subite. Ne voulant pas s'arrêter elle courrait le plus vite que ses jambes lui permettaient afin que personne ne la voit ainsi. Elle pleurait, regrettait. Son corps tout entier était comme en état de choc. Pourquoi mais pourquoi lui ? Se demandait-elle. J'aurais dû me douter qu'il me mentait c'était trop louche. Je savais. J'aurais du continuer ma route seule j'y étais contrainte depuis... Elle revoyait encore et encore ce moment où il avait prit, France, sa meilleure amie depuis l'enfance, dans ses bras. Ensuite, sans qu'elle ne sache pourquoi, elle entendit dans sa tête Cyrille lui dire qu'il l'aimait et qu'elle le rendait fou. Ça suffit ! Avait-elle envie de hurler. Ce fut la voix de France qui s'empara de son esprit. Elle se souvenait de ce qu'elle lui avait dit la fois où elle avait présenté Cyrille à celle-ci.
    Stop ! Disait-elle en continuant de courir et de pleurer sous la pluie battante qui devenait de plus en plus forte. Sa mémoire n'obéit pas. Elle lui faisait entendre et voir tous les bons moments qu'elle avait passé jusque là avec Cyrille. Comme si cette trahison ne lui faisait pas assez de mal, il fallait qu'elle revoit tous ces moments qu'elle avait trouvé si magiques en sa compagnie.
    Un bruit de pneu l'avertit qu'il se passait quelque chose, s'arrêtant elle n'eut pas le temps de se rendre compte qu'elle était sur la route, la voiture qui roulait à presque 80 km/h lui arriva dessus de plein fouet. Son corps passa sur l'avant de la voiture qui une fois arrêtée, laissa le corps rouler sur le pare choc puis le capot. Cyrille...Cyrille je t'aime. Pensa t-elle très fort. Son corps qu'elle ne contrôlait absolument plus tomba sur le bitume mouillé.
    - Appelez les pompiers ! Ordonna une voix paniquée.
    Un homme la tapota sur les joues mais elle ne réagit pas. Les rares passants, surpris par la pluie, qui se trouvaient là vinrent se pencher sur elle. L'homme posa sa tête tout près de sa poitrine et annonça qu'elle respirait d'après lui. En ce 26 juin, arriva un grave accident sur la grande route à la sortie de la ville, une fille fut violemment heurtée par une voiture.


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    J'entendais des voix. On me parlait je crois.
    - Lucie, c'est moi. Aujourd'hui c'est mon anniversaire c'est pour ça que je suis un peu en retard. Mais ne t'inquiète pas je resterai comme tous les jours.

    J'avais l'impression de connaître cette voix mais aucun nom ne me venait à l'esprit. Je n'arrivais même pas à savoir où j'étais et ce qui s'était passé.

    - Tu te souviens de ton prof de français, celui qui ne pouvait pas te supporter l'an dernier ? Il m'a demandé de tes nouvelles. Je l'ai croisé par hasard à la fac où je suis. Si tu voyais l'endroit. C'est immense je me suis encore perdu en plus.
    Je ne comprenais pas qui était ce fameux prof de français et pourquoi il voulait de mes nouvelles en revanche je profitais au maximum de la voix qui me parlait. Elle était à la fois charmante et chaleureuse. Mais qui était-il ? J'avais beau vouloir me souvenir rien ne me venait. Quel est mon dernier souvenir ? Je me concentrais puis, après avoir attendu un bon moment, je commençais sérieusement à paniquer. Pourquoi ? Pourquoi je n'arrivais pas à me souvenir ? Que m'arrivait-il ? ! Qu'est ce que... J'avais une sensation étrange. Je sentais une chaleur enveloppait délicatement une partie de moi. Je me fixais sur le phénomène pour mieux comprendre ce qu'il m'arrivait et d'où cela venait. C'était si doux, si agréable...

    - C'est ici que tu te caches ? Encore joyeux anniversaire. C'était une nouvelle voix qui avait dit cela.
    - Qu'est ce que tu veux France ? Avait dit la voix charmante qui me tenait compagnie.
    - Tu crois franchement que lui tenir la main va changer quelque chose à son état ? Ça fait quatre mois qu'elle est dans le coma.
    Comment ça ? Moi j'étais dans le coma ? Mais que m'est-il arrivée ? Je ne comprend plus rien !
    - Au revoir Lucie. J'eus encore une sensation étrange. Je sentais quelque chose d'humide se poser délicatement sur moi. Ce fut très court mais à la fois envoûtant et agréable...
    Je sentais la chaleur peu à peu partir. Non, je ne voulais pas. Restez, qui que vous soyez ne partez pas! Je me concentrais au maximum. Tout mon être était comme attiré par cette voix qui m'avait réveillé. Reste...reste.

    - Bah qu'est ce que t'as ? Dit la voix qui venait d'arriver.
    - J'ai sentie...Non laisse tomber. La chaleur s'en alla et lui aussi.
    - Hey Lucie ! Comment vas-tu ? Je sais qu'à chaque fois que je viens ici je te le dis, même si ce n'est que deux fois par mois, je suis vraiment désolée pour ce qui s'est passé. Tu es une fille bien et tu ne méritais pas ça...

    Qu'est ce qu'il s'est passé ? Pourquoi et comment suis-je arrivée là sans aucun souvenir. J'espérais qu'elle me parle de l'autre voix qui était partie. Mais elle ne le fit pas...

    - Oh France ! J'ignorais que tu viendrais voir Lucie aujourd'hui.
    - Bonjour madame Holly ! Répondit-elle.
    Je me sentais perdue au milieu de ces voix que je ne connaissais absolument pas. Je me concentrais comme tout à l'heure et sentis des choses. Pour être plus précise je sentais 3 présences. La dénommée France, la voix maternelle qui venait de parler et une troisième qui semblait être à l'écart loin.

    - Tu es si gentille de venir la voir. De tous ses camarades de classe, tu es la seule que j'ai vue. Ça me fait très plaisir tu sais.
    - Mais de rien. Votre fille a été et restera ma meilleure amie d'enfance. Sur ceux je vais rentrer chez moi.

    Quoi ? ! France est une amie à moi ! J'avais beau cherché dans ma mémoire ce prénom ne me disait rien. La voix que je trouvais douce et maternelle, en revanche me disait quelque chose. France partit et la nouvelle voix s'approcha de moi. Une chaleur me survola encore, cela me rappeler une caresse...

    - Ma Lucie, mon bébé. Quand vas-tu enfin te réveiller ?
    Maman ! C'est maman je reconnais sa voix et sa présence ! Une sorte de joie me prit. J'étais si heureuse d'entendre sa voix. Oh maman si seulement tu pouvais me dire ce que je fais ici!
    - Hervé ! Chéri viens voir ! La troisième personne qui était partie sans que je m'en aperçoive revint dans la chambre. Aucun doute là dessus il s'agissait de papa.
    - Qui y-a t-il ?
    - Lucie, à l'instant, je l'ai vu ! Elle m'a sourit !

    Comment ça j'ai souris ? Je mis quelques minutes pour me souvenir de ce que signifier sourire. C'est alors que je pris conscience de plusieurs choses qui jusqu'à présent m'avaient échappées. La chaleur que j'avais ressentis au tout début, venait de ma main, il m'avait prit la main ! Et celle plus humide...je me concentrais pour mieux me souvenir du sentiment que j'avais éprouvé. Il m'avait fait un baiser, un baiser sur le front. Ces sensations, je les sens grâce à mon corps, pourtant j'avais beau essayer de me dire que je pouvais le faire bouger, que si mon corps ressentait ce qu'on me faisait je pouvais moi aussi le bouger, rien ne se passait. Cela me déçue. Le temps passa et mes parents restaient dans ma chambre, ils ne me touchaient pas mais restaient dans la pièce.

    Quelqu'un toqua et je sentis une grosse tension monter dans la pièce.
    - Toi !
    - Ne t'inquiètes pas tu ne feras pas long feu j'ai appelé les infirmières. Dit alors ma mère.

    C'était lui. Il était revenu avec quelque chose. Je pouvais sentir une odeur de nature. Je ne comprenais pas pourquoi mes parents ne voulaient pas de lui dans la pièce. C'est bizarre qui était-il ? Je le connaissais avant ? Tout m'était si flou je n'arrivais pas à me souvenir.

    - Chaque 24 septembre je lui apportais sa fleur préféré. Annonça t-il doucement. Quelle est ma fleur préférée ? Je ne m'en souvenais pas non plus. En tout cas j'appréciais l'odeur de ce qu'il avait amené, c'était léger. Cette odeur me rappela quelque chose. Me concentrant, je vis dans mon esprit une fleur, rouge, pas très grande, tenant sur une tige parsemée d'épines.
    - Ma fille n'aime pas les roses ! Et depuis quand fais-tu ça ? Répondit d'un ton catégorique maman.

    Oui c'était ça ! Cela s'appelle une rose ! Il devait être quelqu'un de proche pour connaître mes goûts...

    - À vraie dire c'est la première fois que je le fais. Mais elle, elle doit sûrement savoir pourquoi je lui amène aujourd'hui.

    J'avais beau réfléchir, je ne voyais absolument pas. Le son qui provenait de ses cordes vocales m'étais inconnue alors comment pourrai-je en savoir plus.

    - Je te signale qu'elle est dans le coma et ça par ta faute morveux ! S'énerva mon père. À ces mots, je sentis l'inconnu blessé et reculant. À ce moment là, une autre présence arriva. Ma mère se déplaça immédiatement sur elle :
    - Ah voilà enfin l'infirmière ! Je suis la mère de cette jeune fille et je refuse que ce garçon vienne la voir ! Vous m'entendez, il est hors de question qu'il franchisse le seuil de cette porte ! Allé dehors toi !
    - Laissez-moi au moins mettre la rose dans l'eau ! Je veux la remercier pour ce qu'elle a fait quand je suis passé plus tôt !

    Je sentis ma mère s'approcher et mettre la rose dans un vase ou je ne sais quoi qui se trouvait à ma droite.

    - Je te prierai de sortir de la pièce. Dit alors l'infirmière en partant également. Aussitôt après je sentis ma mère s'approcher de la rose. J'entendis les dernières gouttes d'eau tombaient de la tige quand ma mère l'enleva pour sortir avec. Quand elle revint mon père demanda où elle l'avait mise et elle répondit dans une poubelle du couloir. Cela m'avait tellement énervé que j'ai refusé de les écouter.
    Plusieurs minutes après leur départ, j'entendis la porte s'ouvrir et je reconnue l'infirmière. Elle prit quelque chose qui se trouvait au pied de mon lit puis se mit à me parler :
    - Salut...Lucie. Moi aussi je m'appelle Lucy mais mon prénom à moi prend un « y ». Cette découverte la fit rire. Je suis une nouvelle infirmière. Ça ne te dérange pas si je passe ma nuit ici? Avec toi ?

    Elle avait une voix douce. Elle ne me dérangeait pas du tout au contraire, je voulais de la compagnie. Elle me parla de son travail à l'hôpital jusqu'à ce qu'un médecin arrive. Il parlait d'un jeune homme. Je compris qu'il s'agissait du vœux de ma mère.

    - Ce jeune homme n'a pas déjà était viré de l'hôpital il y a quelques mois ? Demanda le médecin.
    - Si.
    - C'est celui qui a passé un mois entier derrière sa porte n'est ce pas ? C'est moi qui lui ai donné l'autorisation de venir. Franchement je comprends pas les parents de cette fille. Ce garçon est la seule personne qui vient la voir tous les jours et ça depuis son hospitalisation en juin.
    - Je sais. Aujourd'hui il lui a amené une rose mais la mère l'a jetée après son départ. Expliqua l'infirmière Lucy.
    - Ses parents devraient être contents qu'il vienne parler à leur fille tous les jours. Nous leur avons dit et redit, elle peut se réveiller à tout moment ! Mais pour ça, il faut la stimuler, la moindre chose pourrait la faire réagir et la sortir du coma pourtant lorsqu'ils viennent c'est en coup de vent et ils se parlent entre eux...
    - En parlant de ça docteur. Le jeune garçon, en partant m'a dit que lorsqu'il est venu l'après midi, il est presque sûr d'avoir sentit la main de la patiente le serrer légèrement.

    Ils parlaient de plus en plus sérieusement mais je n'arrivais plus à suivre, je ne sais pas pourquoi mais j'étais épuisée. De plus elle avait dit que je lui avais serré la main...ce qui veut dire que cet après-midi, quand je ne voulais pas qu'il parte, j'ai réussis à faire bouger mes mains ! Je sentis une intense fatigue s'emparait de mon esprit et m'endormis.

     


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  • Plusieurs jours ou peut-être même mois s'étaient écoulés. Depuis mon premier réveil j'avais perdu la notion du temps. J'avais à diverses reprises essayé de montrer que j'étais consciente mais à chaque fois cela échouait et je dormais énormément à cause de l'épuisement. J'avais donc décidé d'essayer autrement. Je dormais autant que possible pour gagner des forces. Chose étrange mais qui m'arrangeais beaucoup, dès qu'il venait me voir et commençait à me parler mon esprit se réveillait. Comme s'il avait le pouvoir de ramener mon esprit à la vie. J'aimais tellement l'écouter, il me parlait de ses journées, de ce qui se passait dehors et du temps qu'il faisait.
    Aujourd'hui je me rendis enfin compte qu'il devait être un de mes amis car il me parla de France.


    - Tu sais parfois je me demande pourquoi elle vient te voir deux fois par mois. Elle ne parle pas parce que pour elle, tu es comme morte et n'entends rien et puis … après ce qu'elle t'a fait je ne vois pas pourquoi elle pense encore que tu sois son amie.
    C'est vrai qu'il il avait un peu raison. De toute façon quand elle venait je dormais ! Seul son arrivée à lui m'attirait je ne sais pourquoi. Mais bon sang ! Pourquoi ne s'expliquent-ils pas ! Que m'a t-elle fait ? Pourquoi lui en voudrais-je ?
    - Enfin je suis mal placé pour dire ça puisque c'est aussi ma faute...Mais moi, contrairement à elle, j'ai assumé. Tu sais Lucie je suis tellement désolé...je ferais n'importe quoi pour revenir en arrière et ne pas avoir fait ce que j'ai fait...

    Je le sentais si triste...Et je ne savais même pas pourquoi. Quelque chose de froid et humide se posa sur ma main. Il pleurait ?

    - Pardonne moi Lucie. Marmonna t-il d'une voix déchirait par le remord.
    C'est bien ce qu'il me semblait. Mais pourquoi se mettait-il dans cet état là ? Je ne comprenais toujours pas ce que me rendais triste. Je sentais sa main toute proche de la sienne. J'entrepris alors un combat de l'intérieur. Je voulais le toucher. Je voulais que se soit lui qui puisse dire à mes parents qu'il m'ait réveillé que ce soit lui qui réussisse. Mais c'est si dur. Je savais que je n'y arriverais pas mais j'espérais et je me disais que je me devais d'essayer. J'étais à bout. Je forçais mais je m'épuisais. Jusqu'au moment où je sentis que j'avais touché une chose avec mon petit doigt.

    - Lucie ? Lucie tu es réveillée ?
    Je sentis qu'il me prenait la main.
    - Tu m'as touché la main ! Tu es réveillée ? Si c'est ça serre ma main comme l'autre fois !
    J'avais l'impression de transpirait de ton mon corps tant cette action était ardue pour moi. J'avais fourni un gros effort pour le toucher et j'étais maintenant épuisée. Plusieurs minutes passées et l'envie de sombrer dans le sommeil m'envahissait.

    - Lucie je crois en toi. Je sais que tu peux le faire ! Serre ma main je t'en pris. Si tu le fais je te promets de t'acheter un gros bouquet de rose rouge !
    J'aurais tant voulu pouvoir lui répondre. Mais j'étais complètement vide de mes forces. Pardon mais mes membres ne répondaient plus.
    - Lucie, je suis sûr que tu peux le faire. Je ne sais pas si ça a vraiment un rapport avec moi mais tu as bien repoussé la mort quand je t'ai demandé de rester. Je sais que c'est ridicule mais pourtant c'est ce qui c'est passé. Je t'en supplie je n'attends que ça de toi.
    Quoi ? ! J'avais failli mourir ? Je ne comprenais rien du tout. Je ne pus réfléchir plus car je sombrais dans le sommeil. Reviens vite me réveiller.

    J'avais enfin retrouvé des forces. Étrangement j'eus l'impression de dormir moins longtemps que d'habitude quand je faisais ce genre d'effort. Lucy entra dans la pièce. Elle était plus discrète que d'habitude. C'est quand elle demanda de se réveiller que je compris qu'il était encore là.
    Il était resté pour moi. Je sentais encore sa main contre la mienne et je me demandais même si pendant que je récupérais, je n'avais pas senti sa main. Il s'était donc endormi en attendant que je lui serre la main.
    - Désolé de te réveiller mais normalement tu n'as pas le droit d'être ici.
    - Pardon. Je me suis endormi. Je...
    - Ne t'inquiètes pas tu peux passer la nuit ici. Je t'ai apporté une couverture.
    - Merci c'est gentil.
    - Dis je peux te poser une question ? Demanda alors l'infirmière.
    - Bien sur allez y.
    - Les parents de Lucie ne veulent pas que tu viennes la voir, pourtant c'est un peu toi qui l'a ramené à la vie d'après certains. Enfin on en a beaucoup parlé dans les couloirs et j'avoue que c'est assez bizarre.
    - Heu... Elle et moi nous étions...disputés et elle est partie en courant. Je suis parti à sa recherche et je l'ai trouvé quand les pompiers partaient après son accident. De suite je me suis rendu à l'hôpital où j'ai trouvé ses parents. Après m'être excusé ils m'ont détesté car d'après eux c'était entièrement ma faute si elle s'est faite écrasée alors que son amie France aussi était dans l'histoire ! À un moment, son cœur a cessé de battre. En fait ça c'est passé juste après que ses parents m'aient viré de la pièce. J'avais tellement peur de la perdre. J'avoue que je ne sais pas vraiment ce qui m'a prit. J'ai hurlé à Lucie qu'elle devait vivre pour moi c'est assez égoïste surtout après ce qu'elle a du voir mais je ne voulais pas qu'elle perde la vie à cause de moi.
    Il avait fait ça pour moi ! Je ne savais plus quoi penser...Mais je voulais savoir qui il était.
    - Regardez ! Dit alors l'infirmière.

    Non seulement il put sentir ma main serrer la sienne mais en plus ma tête se tourna doucement vers lui. Après le départ de l'infirmière, il s'allongea à mes côtés et s'endormit.
    Ce bien être m'envahit moi aussi. C'est alors qu'une vague de mots arriva dans ma tête. J'entendais cette fameuse voix :
    « - Moi je te déstabilise ? Disait-il. Tu es si belle quand tu es comme ça. Il me sourit. Tu veux que je te dise une chose très importante pour moi ? » Je sentais qu'il s'était rapproché de mon oreille. « Je t'aime. » Je me souvenais le sentiment fort et intense qu'avait produit ces mots.
    - Lucie. Sens-tu cette bonne odeur ? Je t'apporte le bouquet de rose rouge il y en a 24 comme la date de mon anniversaire. Il rigola tout seul en plongeant le bouquet dans l'eau. J'émergeais d'un étrange brouillard. Avais-je rêvé cette nuit ou était-ce un souvenir qui était revenu de ce garçon ? Je n'arrivais pas à savoir mais je gardais mes questions de coté en l'entendant m'annoncer quelque chose qui d'après lui était important :
    - Voilà quand tu t'es enfuie c'est moi qui ait récupéré ton sac et dedans il y avait ton journal intime. Je me mise à rougir rien qu'en imaginant ce qu'il pouvait contenir car je ne me souvenais absolument pas en avoir tenu un. Et si j'avais écrit des choses sur lui ? Et qu'il les avait lus ! Je sentis encore sa main contre la mienne ce qui me rassura.

    - Ne t'inquiètes pas je l'ai précieusement gardé et je ne l'ai pas ouvert. Ouf ! Il a quand même du avoir du mal... Savoir qu'on a le journal intime d'une fille doit donner une grande envie de le lire je pense...
    - Les docteurs m'ont dit qu'après un tel choc il est possible que tu te réveilles amnésique... Et j'ai pensé que peut-être si je te lisais ton journal intime tu réagirais et tu te souviendrais de tout... J'espère que tu ne m'en voudras pas...

    J'hésitais un peu, l'idée de faire lire mon journal à un garçon me paraissait à la fois stupide et risqué mais d'un autre côté cela m'aiderait à me souvenir... Quel genre de personne étais-je ? Je l'ignorais après tout et je n'avais pas la moindre idée de ce que j'avais pu écrire dedans...
    - Bon Lucie je commence... Lui aussi hésitait. Il était comme moi et avait peut-être peur de tomber sur des choses trop personnelles... 10 Janvier 2004, Bon anniversaire ma cousine chérie ! Comme tu oublies souvent tout, j'ai pensé que t'offrir un journal te permettrait de tout noter et de ne rien oublié ! Encore bon anniversaire Lucie. Signé ta cousine qui t'aime que tu n'oublieras jamais...


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  • - 10 janvier 2009, c'est aujourd'hui mon anniversaire et en plus c'est aujourd'hui que Maud va passer la nuit chez son copain. Il s'arrêta et me toucha le poignet. Rassures-moi tu n'as pas noté les détails de leur nuit le lendemain ? Parce que ce genre de trucs c'est bien les filles qui le font et je veux pas avoir à lire ça ! Je suis un mec quoi... Il continua ensuite à lire : Elle ne voulait pas y aller au début, elle avait peur mais comme je l'encourageais, elle a finit par se décider et a dit à ses parents qu'elle dormait chez moi pour se couvrir. Même si ça ne fait qu'un mois qu'elle le connaît je l'envie un peu. Moi aussi j'aimerais trouver quelqu'un de sincère avec moi et qui m'aime mais comme je le sais, je crois que ça n'existe pas... Lucie faut vraiment que tu arrêtes de dire ce genre de trucs. Ta cousine je ne la connais pas mais toi je te vois et tu es une fille magnifique et puis qui ne pourrait te résister ? Tu es tellement mignonne et gentille... Il continua. Je crois que d'un coté j'ai découvert pourquoi je tenais tant à écrire les détails insignifiants de mes journées. Imaginant il m'arrive un truc et j'oublie tout ! Je pourrais au moins me relire et retrouver une partie de mes souvenirs. 11 janvier 2009. J'y crois pas ! Maud ne m'a même pas téléphoné alors qu'elle l'avait promis ! J'ai appelé six fois chez elle et sa mère m'a dit qu'elle n'était toujours pas rentrée. Elle trouvait ça étrange car pour elle, ma cousine revenait de chez moi et nos 2 maisons sont à 10 minutes l'une de l'autre. Je suis sûre qu'elle est restée un peu lus longtemps avec lui ! Rah ça m'énerve qu'on me laisse toujours de côté ! En plus je peux même pas me venger sur le peau de Nutella, maman a oublié d'en racheter ! Il se mit à rire. Ah les filles alors ! Vous vous énervez pour un rien ! Enfin d'après ton journal c'est la première fois que tu veux te venger sur le Nutella à cause de ta cousine.

    Chaque jours il était venu et m'avait lu quelques pages. Il me tardait d'avoir la page du 12 janvier pour savoir comment ça c'était finie. Les prénoms qui revenaient le plus souvent à part mes parents, avec qui je n'arrêtais pas d'être en froid pour des broutilles, était France et ma cousine Maud. Nous étions semble t-il amies depuis la maternelle (et même avant avec ma cousine, logique).

    - Bon il ne me reste plus qu'à cambrioler chez toi alors ! En plus je trouve étrange que tu n'es toujours pas parlé de moi. Me dit-il.

    Encore une fois je m'énervais légèrement contre lui qui ne m'expliquait rien du tout.

    Le lendemain lorsqu'il revint, il me parla comme tous les jours de ce qu'il avait fait puis au lieu d'ouvrir le livre qui me servait de journal intime, il ne fit rien. Je me posais alors des questions jusqu'à ce qu'enfin il dise quelques chose qui à la fois m'amusa et me déçue.

    - C'est vraiment dommage que ton journal s'arrête au 11 janvier ! Je présume que tu en auras rachetée un autre qui doit se trouver chez toi. J'aurais tellement aimé savoir comment tu as parlé de notre rencontre. Parce que je me suis trompé, la première fois où on c'est vu c'était à la cascade et il y avait plein de fleurs dans mon souvenir donc c'était sûrement au printemps... C'est vraiment dommage que l'autre journal n'ait pas été dans ton sac...

    J'étais amusée car il m'avait dit cela sur un ton... il semblait aussi excité que moi à chaque page écrite. Mais je n'aurais pas la suite...je ne serais jamais ce qui c'est passé et comment je l'ai rencontré ! C'était tellement nul...

    - Je ne me souviens pas très bien de tout... Les garçons n'ont pas de mémoire il faut dire. Mais tu m'avais fait peur... J'étais chez mon père à plusieurs heures d'ici et comme souvent quand je m'engueule avec lui j'étais parti prendre l'air. Je m'énervais sur tout et rien quand en regardant l'eau de la cascade je t'ai vu. De là où j'étais, on aurait dit que tu était morte, enfin, genre tu étais tombée de la cascade ou autre et tu avais atterri dans l'eau. Quand j'ai sauté dans l'eau pour te récupérer tu t'es relevée brusquement et m'as jetée de l'eau à la figure...

    J'essayais d'imaginer son récit mais j'avais un mal fou. Comment était-il ? J'ignorais pourquoi mais j'arrivais à me voir moi dans l'eau mais lui n'était une silhouette noire, inconnue. Pourtant il a l'air de quelqu'un de si important à mes yeux... Alors pourquoi je ne peux pas m'en rappeler ?

    - Tu sais Lucie... Comment te dire ça... Le garçon que tu as décrit en 2008, celui que France trouvait super beau. Même si elle était amoureuse de ce garçon avant toi, tu ne dois pas te dire que tu dois lui laisser. Parce que...

    Je ne comprenais pas où il voulait en venir. Pourquoi hésitait-il ainsi à parler ? Je revoyais ce garçon dont il parlait dans ma tête, c'est vrai qu'il était très beau...Attendez un peu ! Le garçon, il a dit que j'aimais aussi ce garçon ?

    - Je comprends mieux pourquoi quand je me suis présenté à toi tu connaissais déjà mon nom. C'est elle qui a dû t'en parler. Mais moi c'est toi que j'aime, pas elle.

    À ces mots je ne sus pourquoi mais un sentiment intense m'envahit. J'avais l'impression que depuis le début j'attendais qu'il me rassure sur ce point alors que j'ignorais tout de lui. Pourquoi me parlait-il de France ? Ils semblaient tous les deux se détester enfin c'est l'impression que j'avais eu quand elle était arrivée alors qu'il était là. Un certains dégoût venait de m'envahir. Ce sentiment commença à se dissiper en entendant encore et encore les derniers mots qu'il m'avait dit, ceux qui résonnaient dans ma tête.

    - Lui laisser une chance a été la plus grosse erreur de ma vie. Je me suis rendu compte à quel point je t'aimais et je regrette vraiment...

    Un halo flotta alors devant moi. C'était une petite boule de lumière qui volait aussi légèrement qu'une plume. Je tendais ma main dans le but de saisir la lumière mais le lieu où je me trouvais depuis mon réveil était un trou noir sans haut ni bas. Quand enfin je parvins à l'atteindre, la lumière s'intensifia...

    La déception s'était emparée de moi. Il pleuvait ce jour là. Je ressentis le choc de la voiture avant de tomber sur la route. La pluie battante me glaçait la peau. J'entendais des voix qui m'étaient inconnues. On m'appelait et me demandait si ça aller. Je voyais ces visages penchés sur mon corps. La sirène des pompiers retentit et je pus même sentir leur véhicule arriver sur le bitume. On me demanda je ne sais quoi mais je n'arrivais pas à répondre. Pourtant j'entendais et voyais tous mais c'est comme si mon corps refusait subitement de fonctionner. Nous sommes le 26 juin et c'est le jour où je suis morte...Je ressentais une sensation que je n'avais jamais connu avant. Soudain, alors que j'étais en apesanteur dans le noir ou du moins c'est l'impression que j'avais, quelque chose commença à m'aspirer vers le bas. Enfin je crois car il était impossible de me situer dans ce noir total. Je continuais ma descente quand une voix m'appela. Un voix charmante que j'aimais tant...

    - LUCIE ! ! ! RESTE POUR MOI ! Après cela, je voulais lutter, je me suis battue pour ne pas descendre et rester là, dans le noir. Ensuite. Un grand vide. Aucun bruit ni mouvement jusqu'au jour où j'ai entendu une voix :

    - Lucie, c'est moi. Aujourd'hui c'est mon anniversaire c'est pour ça que je suis un peu en retard. Mais ne t'inquiètes pas je resterai comme tous les jours.

    J'avais l'impression de connaître cette personne mais aucun nom ne me venait à l'esprit. Je n'arrivais même pas à savoir où j'étais et ce qui s'était passé.


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