• Partie 2

     

    J'entendais des voix. On me parlait je crois.
    - Lucie, c'est moi. Aujourd'hui c'est mon anniversaire c'est pour ça que je suis un peu en retard. Mais ne t'inquiète pas je resterai comme tous les jours.

    J'avais l'impression de connaître cette voix mais aucun nom ne me venait à l'esprit. Je n'arrivais même pas à savoir où j'étais et ce qui s'était passé.

    - Tu te souviens de ton prof de français, celui qui ne pouvait pas te supporter l'an dernier ? Il m'a demandé de tes nouvelles. Je l'ai croisé par hasard à la fac où je suis. Si tu voyais l'endroit. C'est immense je me suis encore perdu en plus.
    Je ne comprenais pas qui était ce fameux prof de français et pourquoi il voulait de mes nouvelles en revanche je profitais au maximum de la voix qui me parlait. Elle était à la fois charmante et chaleureuse. Mais qui était-il ? J'avais beau vouloir me souvenir rien ne me venait. Quel est mon dernier souvenir ? Je me concentrais puis, après avoir attendu un bon moment, je commençais sérieusement à paniquer. Pourquoi ? Pourquoi je n'arrivais pas à me souvenir ? Que m'arrivait-il ? ! Qu'est ce que... J'avais une sensation étrange. Je sentais une chaleur enveloppait délicatement une partie de moi. Je me fixais sur le phénomène pour mieux comprendre ce qu'il m'arrivait et d'où cela venait. C'était si doux, si agréable...

    - C'est ici que tu te caches ? Encore joyeux anniversaire. C'était une nouvelle voix qui avait dit cela.
    - Qu'est ce que tu veux France ? Avait dit la voix charmante qui me tenait compagnie.
    - Tu crois franchement que lui tenir la main va changer quelque chose à son état ? Ça fait quatre mois qu'elle est dans le coma.
    Comment ça ? Moi j'étais dans le coma ? Mais que m'est-il arrivée ? Je ne comprend plus rien !
    - Au revoir Lucie. J'eus encore une sensation étrange. Je sentais quelque chose d'humide se poser délicatement sur moi. Ce fut très court mais à la fois envoûtant et agréable...
    Je sentais la chaleur peu à peu partir. Non, je ne voulais pas. Restez, qui que vous soyez ne partez pas! Je me concentrais au maximum. Tout mon être était comme attiré par cette voix qui m'avait réveillé. Reste...reste.

    - Bah qu'est ce que t'as ? Dit la voix qui venait d'arriver.
    - J'ai sentie...Non laisse tomber. La chaleur s'en alla et lui aussi.
    - Hey Lucie ! Comment vas-tu ? Je sais qu'à chaque fois que je viens ici je te le dis, même si ce n'est que deux fois par mois, je suis vraiment désolée pour ce qui s'est passé. Tu es une fille bien et tu ne méritais pas ça...

    Qu'est ce qu'il s'est passé ? Pourquoi et comment suis-je arrivée là sans aucun souvenir. J'espérais qu'elle me parle de l'autre voix qui était partie. Mais elle ne le fit pas...

    - Oh France ! J'ignorais que tu viendrais voir Lucie aujourd'hui.
    - Bonjour madame Holly ! Répondit-elle.
    Je me sentais perdue au milieu de ces voix que je ne connaissais absolument pas. Je me concentrais comme tout à l'heure et sentis des choses. Pour être plus précise je sentais 3 présences. La dénommée France, la voix maternelle qui venait de parler et une troisième qui semblait être à l'écart loin.

    - Tu es si gentille de venir la voir. De tous ses camarades de classe, tu es la seule que j'ai vue. Ça me fait très plaisir tu sais.
    - Mais de rien. Votre fille a été et restera ma meilleure amie d'enfance. Sur ceux je vais rentrer chez moi.

    Quoi ? ! France est une amie à moi ! J'avais beau cherché dans ma mémoire ce prénom ne me disait rien. La voix que je trouvais douce et maternelle, en revanche me disait quelque chose. France partit et la nouvelle voix s'approcha de moi. Une chaleur me survola encore, cela me rappeler une caresse...

    - Ma Lucie, mon bébé. Quand vas-tu enfin te réveiller ?
    Maman ! C'est maman je reconnais sa voix et sa présence ! Une sorte de joie me prit. J'étais si heureuse d'entendre sa voix. Oh maman si seulement tu pouvais me dire ce que je fais ici!
    - Hervé ! Chéri viens voir ! La troisième personne qui était partie sans que je m'en aperçoive revint dans la chambre. Aucun doute là dessus il s'agissait de papa.
    - Qui y-a t-il ?
    - Lucie, à l'instant, je l'ai vu ! Elle m'a sourit !

    Comment ça j'ai souris ? Je mis quelques minutes pour me souvenir de ce que signifier sourire. C'est alors que je pris conscience de plusieurs choses qui jusqu'à présent m'avaient échappées. La chaleur que j'avais ressentis au tout début, venait de ma main, il m'avait prit la main ! Et celle plus humide...je me concentrais pour mieux me souvenir du sentiment que j'avais éprouvé. Il m'avait fait un baiser, un baiser sur le front. Ces sensations, je les sens grâce à mon corps, pourtant j'avais beau essayer de me dire que je pouvais le faire bouger, que si mon corps ressentait ce qu'on me faisait je pouvais moi aussi le bouger, rien ne se passait. Cela me déçue. Le temps passa et mes parents restaient dans ma chambre, ils ne me touchaient pas mais restaient dans la pièce.

    Quelqu'un toqua et je sentis une grosse tension monter dans la pièce.
    - Toi !
    - Ne t'inquiètes pas tu ne feras pas long feu j'ai appelé les infirmières. Dit alors ma mère.

    C'était lui. Il était revenu avec quelque chose. Je pouvais sentir une odeur de nature. Je ne comprenais pas pourquoi mes parents ne voulaient pas de lui dans la pièce. C'est bizarre qui était-il ? Je le connaissais avant ? Tout m'était si flou je n'arrivais pas à me souvenir.

    - Chaque 24 septembre je lui apportais sa fleur préféré. Annonça t-il doucement. Quelle est ma fleur préférée ? Je ne m'en souvenais pas non plus. En tout cas j'appréciais l'odeur de ce qu'il avait amené, c'était léger. Cette odeur me rappela quelque chose. Me concentrant, je vis dans mon esprit une fleur, rouge, pas très grande, tenant sur une tige parsemée d'épines.
    - Ma fille n'aime pas les roses ! Et depuis quand fais-tu ça ? Répondit d'un ton catégorique maman.

    Oui c'était ça ! Cela s'appelle une rose ! Il devait être quelqu'un de proche pour connaître mes goûts...

    - À vraie dire c'est la première fois que je le fais. Mais elle, elle doit sûrement savoir pourquoi je lui amène aujourd'hui.

    J'avais beau réfléchir, je ne voyais absolument pas. Le son qui provenait de ses cordes vocales m'étais inconnue alors comment pourrai-je en savoir plus.

    - Je te signale qu'elle est dans le coma et ça par ta faute morveux ! S'énerva mon père. À ces mots, je sentis l'inconnu blessé et reculant. À ce moment là, une autre présence arriva. Ma mère se déplaça immédiatement sur elle :
    - Ah voilà enfin l'infirmière ! Je suis la mère de cette jeune fille et je refuse que ce garçon vienne la voir ! Vous m'entendez, il est hors de question qu'il franchisse le seuil de cette porte ! Allé dehors toi !
    - Laissez-moi au moins mettre la rose dans l'eau ! Je veux la remercier pour ce qu'elle a fait quand je suis passé plus tôt !

    Je sentis ma mère s'approcher et mettre la rose dans un vase ou je ne sais quoi qui se trouvait à ma droite.

    - Je te prierai de sortir de la pièce. Dit alors l'infirmière en partant également. Aussitôt après je sentis ma mère s'approcher de la rose. J'entendis les dernières gouttes d'eau tombaient de la tige quand ma mère l'enleva pour sortir avec. Quand elle revint mon père demanda où elle l'avait mise et elle répondit dans une poubelle du couloir. Cela m'avait tellement énervé que j'ai refusé de les écouter.
    Plusieurs minutes après leur départ, j'entendis la porte s'ouvrir et je reconnue l'infirmière. Elle prit quelque chose qui se trouvait au pied de mon lit puis se mit à me parler :
    - Salut...Lucie. Moi aussi je m'appelle Lucy mais mon prénom à moi prend un « y ». Cette découverte la fit rire. Je suis une nouvelle infirmière. Ça ne te dérange pas si je passe ma nuit ici? Avec toi ?

    Elle avait une voix douce. Elle ne me dérangeait pas du tout au contraire, je voulais de la compagnie. Elle me parla de son travail à l'hôpital jusqu'à ce qu'un médecin arrive. Il parlait d'un jeune homme. Je compris qu'il s'agissait du vœux de ma mère.

    - Ce jeune homme n'a pas déjà était viré de l'hôpital il y a quelques mois ? Demanda le médecin.
    - Si.
    - C'est celui qui a passé un mois entier derrière sa porte n'est ce pas ? C'est moi qui lui ai donné l'autorisation de venir. Franchement je comprends pas les parents de cette fille. Ce garçon est la seule personne qui vient la voir tous les jours et ça depuis son hospitalisation en juin.
    - Je sais. Aujourd'hui il lui a amené une rose mais la mère l'a jetée après son départ. Expliqua l'infirmière Lucy.
    - Ses parents devraient être contents qu'il vienne parler à leur fille tous les jours. Nous leur avons dit et redit, elle peut se réveiller à tout moment ! Mais pour ça, il faut la stimuler, la moindre chose pourrait la faire réagir et la sortir du coma pourtant lorsqu'ils viennent c'est en coup de vent et ils se parlent entre eux...
    - En parlant de ça docteur. Le jeune garçon, en partant m'a dit que lorsqu'il est venu l'après midi, il est presque sûr d'avoir sentit la main de la patiente le serrer légèrement.

    Ils parlaient de plus en plus sérieusement mais je n'arrivais plus à suivre, je ne sais pas pourquoi mais j'étais épuisée. De plus elle avait dit que je lui avais serré la main...ce qui veut dire que cet après-midi, quand je ne voulais pas qu'il parte, j'ai réussis à faire bouger mes mains ! Je sentis une intense fatigue s'emparait de mon esprit et m'endormis.

     


  • Commentaires

    1
    Riri
    Lundi 11 Mai 2015 à 15:48

    ça doit être Horrible d'être à la place de la petite Lucie ^^'!
    La pauvre quand même... France, elle a un côté que j'aime pas et Cyrille est trop mignon ;D! Vivement la suite ^-^!

    2
    Lundi 11 Mai 2015 à 15:49

    J'aime bien la manière dt c'est raconter ^_^...son copain l'aurait finalement tromper ou est-ce un quiproquo du la situation? xD. A voir...=)

    3
    Nighty
    Lundi 11 Mai 2015 à 15:51

    0-0 Trop bien *-*. Ils sont méchants quand même les parents mais bon c'est compréhensible. Moi aussi je veux une belle rose TT-TT XD.

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