• 1 - Traque

    1 - Traque

     
    J'ai trouvé et lu l'histoire de chacune de vous, vous qui m'avez précédé... Je vais donc faire de même pour vous montrez que si ce jour là, je n'avais rien fait, rien de tout cela ne serait arrivé...
    "C'était une journée absolument comme les autres. Je marchais pour aller en cour. Comme tous les jours, j'empruntais les rues où il n'y avait pas beaucoup de passage c'était plus calme. Mais si j'avais su... Une fille du même âge que moi était entrée subitement dans la rue, elle semblait fatiguée et avait peur...Une voiture noire arriva ensuite et s'arrêta devant elle. Une voie lui dit qu'elle avait déçu quelqu'un et que pour ça elle serait punie. La jeune fille avait un regard si apeuré que je ne pus imaginer comment on pouvait avoir autant peur. Maintenant je le sais hélas... Elle finit par répondre qu'elle ne voulait plus lui obéir et qu'elle voulait revoir ses parents. 
    A ce moment j'ai compris qu'elle avait dû être enlevée. Une immense haine gronde en moi quand j'y repense... J'ai alors pris une brique que j'ai jetée sur la voiture. Quelle idiote j'ai été. La vitre c'est rayé et l'homme est sorti. La fille en profita et commença à s'enfuir... Je regardais cet homme, qui portait des lunettes de soleil avec haine. L'homme s'est mis à me sourire puis à enlever ses lunettes. Je l'ai tout de suite reconnu, il passe très souvent aux informations. Cet homme est très recherché par la police pour enlèvement, meurtre et viol. Mais jamais personne n'a réussi à le coincer.
    Il m'a alors dit qu'il aimait mon caractère. Il s'est retourné, une arme à la main, et a abattu cette pauvre fille d'un coup! De nouveau il m'avait regardé en ajoutant qu'il me voulait. 
    Une vague de peur m’avait envahie si soudainement, je fus complètement perdue. L'homme avançait vers moi. J'ai escaladé un muret et je me suis enfuie dans les bois de mon tout petit village. C'est un peu ridicule car je n'aime pas les bois. Le moindre bruit me fait très peur. Mais il avait vu mon uniforme et si ses paroles étaient vraies il allait m'attendre à la sortie de l'école! Toute la journée je revus dans ma tête cette fille se faire abattre et à chaque fois des frissons parcouraient tout mon corps. Les oiseaux chantaient et animaient la forêt ce qui me rassurait car j'aime beaucoup leur chant.
     

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     17 heures sonnaient à l'église de mon petit village. J'ai décidé de rentrer chez moi. J'habitais une maison située en plein centre ville dans la Grand Rue. Les gens qui connaissent mon village ont du mal à y croire car il n'y a que des appartements. En fait il faut passé une 1ere porte que donne de la rue à un couloir, ensuite il y en a une autre en bois qui donne dans mon jardin. Sinon j'habitais juste à côté d'un bar. Ce qui donne une certaine ambiance les soirs d'été. Je me suis risquée en passant dans la rue où la fille avait été tuée. Elle était envahie par les services de polices. J'entendis un agent dire que la fille avait disparu depuis 25 jours. D'après les scientifiques elle avait sûrement été violée plusieurs fois. La phrase de l'homme résonna dans ma tête. J'aurais voulu demander de l'aide mais ils ne m’auraient pas cru. Je quittais la rue quand un homme traversa mon chemin. Il se mit au milieu du passage comme pour m'empêcher d'avancer.
    "Ou que tu sois tu seras à moi" M’avait-il dit. Immédiatement j'eus compris mais les policiers étaient assez loin. J'ai commencé à reculer puis il m'a dit "Tu sais, tu es très belle alors si tu ne tente rien je serais un peu plus patient" Ces paroles m'ont un peu sauvée d'une certaine manière aujourd'hui mais... Tout mon corps en reste paralysé. Juste après ça j'ai foncé vers les policiers. Lui resta là sans bouger. Sûrement pour ne pas être vu. Sur l'autre chemin, il y avait un groupe d'élève qui revenait de mon école, l'un d'eux me demanda ce qui s'était passé dans la rue. Le seul mot que j'avais pus sortir fut «une âme perdu». Il me parla ensuite de l'école mais j'étais bien trop horrifiée par ce que j'avais vu ce jour là pour l'écouter. Enfin j'arrivais à la grande rue du village, là où j'habitais. Tout m'était si familier et rassurant.
    Une voiture klaxonna, regardant derrière nous, je le vis me sourire derrière sa vitre. J'entendais les paroles qu'il m'avait dit ce qui me terrifiée encore plus. Mes jambes courraient toutes seules. Traversant l'embouteillage. Sa voiture à lui resta bloquée entre 2 voitures. J'ai ensuite ouvert la porte du couloir, puis celle du jardin. Je suis aussitôt rentrée en fermant la porte. Mon père regardait la TV comme à son habitude. Il me gronda en disant que maman était dehors. Énervée, je suis montée dans ma chambre qui se trouvait à l'étage.
    Pour me calmer, j'ai mis un de mes meilleurs jeans ainsi qu'une veste. Je me suis allongée sur mon lit en pensant à Chiaki. Qu'aurait-il pensé de tout ça? Il m'aurait dit de prévenir la police mais celle-ci ne me croit pas. Si seulement Chiaki vivait ici près de moi. Je crois que c'est la personne avec qui je me sens le plus en confiance et en sécurité. Tout plein de questions venait dans ma tête. Je ne supportais plus alors j'ai allumé mon ordinateur pour me renseigner sur cet homme. Je découvris qu'on le nommait "Franck" et qu'il kidnappait des jeunes filles. D'après certains articles, il les tuait dès qu'elles le décevaient...Mais que croit-il! Qu'on va gentiment ne rien dire alors que cet homme nous veut du mal! 
    Finalement d'en savoir sur lui me faisait encore plus peur. Aucune des filles n'avaient réussit à s'en sortir vivantes. C'était bizarre toute les filles disparaissaient au Nord et étaient retrouvées ici dans le sud du pays. Je m'étais mise devant ma fenêtre. Je voyais ma mère jardiner près de la porte du jardin. Je croyais que cette maison était toujours sécurisante mais je ne sais pas pourquoi elle me faisait peur. Je n'arrivais pas à oublier ce que cet homme m'avait dit. Je me souviens m'être dit que le lendemain je voulais rester chez moi. Quelle bêtasse je suis. Je vis ma mère s'avancer vers la porte pour je ne sais quelle raison puis d'un coup, elle tomba raide parterre, morte. Mes yeux étaient horrifiés par la scène. Il l'a tué. Ma mère est morte à cause de moi!
    Où que j'aille il me retrouvera...personne ne peut m'aider. Chiaki...Chiaki...si tu avais été là je me serais blottie dans tes bras. Même si... 
    Doucement je suis allé dans les escaliers.
     

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     De là où j'étais cachée, je voyais mon père qui regardait la télévision. Voyant la porte s'ouvrir celui-ci se levant croyant qu'il s'agissait de ma mère. J'entendis une légère détonation avant de voir mon père s'effondrait, mort sur le canapé. De nouveau les mots de Franck. Je paniquais sans savoir quoi faire puis je ne sais pas pourquoi je vis dans ma tête ce que m'avait écrit Chiaki un jour. De là je me suis levée et je suis passée par la fenêtre de ma chambre. La terrasse du bar était séparée de mon jardin par un mur très proche de ma fenêtre. Entendant Franck montait les escaliers j'ai sauté. Mon bras heurta la table en pierre. Ça faisait si mal... Mais ma peur de cet homme l'emporta sur la douleur. Je frappais la porte vitrée du bar de toutes mes forces jusqu'à ce qu'un client me laisse entrer. Le barman me demanda comment j'avais fait pour atterrir là mais mon angoisse était trop forte, il fallait que je fuis. J'allais sortir dans la grande rue quand une main m'attrapa fermement par le côté au col de ma veste.
    "Tu m'appartiens" Encore une de ses phrases qui me hante la nuit. Il me gifla ensuite et me laissa tomber parterre. Je me souviens tellement du volet en fer qui m'a alors séparer de lui. Le barman me dit que j'étais en sécurité mais je savais bien que c'était faux! J'avais l'impression d'être en cage et cette atmosphère me faisait trembler. Mon corps voulait sortir de toutes mes forces je devais partir! Je regardais le sol quand soudain le patron ouvrit une plaque qui était au plafond. Il m'a dit qu'il s'agissait de l'aération et que je pouvais m'y cacher. Mais c'était vraiment étroit. Je m'y glissais difficilement mais j'avais quand même réussit à passer. Une fois là haut j'ai soulevé la plaque et je me suis hissée sur le toit.
     

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    Mon âme ne me dictait qu'une chose à cet instant: partir loin d'ici et tout de suite! L'idée de prendre le train m'est venue ainsi car la gare ce trouve là, j'ai juste à sauter de toit en toit mais cette idée me faisait peur car j'ai le vertige. Il y en avait 10 au moins à passer. Certains étaient plats d'autres pointus. Certains étaient proches les uns des autres et ils y en avaient qui été aussi éloignés.

    Mais quand j'ai entendu les gens crier dans le bar. Une sorte de pulsion m'a envahie et j'ai sauté sur le premier toit. Les 6 premiers étaient proches et assez plats. Mais les restants étaient pointus et éloignés, surtout le dernier toit. Pour les premiers je faisais le chat qui bondissait de bord en bord mais d'un coup mon allure était forcée de ralentir. Je traversais avec prudence les toits pointus en allant doucement.
    Si Chiaki avait vu ça, encore une fois il avait raison parce qu'il m'a toujours dit qu'un jour j'affronterai sans problème cette peur du vide.
    Soudain la tuile sur laquelle mon pied prenait appui glissa. J'ai essayé de me rattraper mais à chaque fois que je m'accrochais quelque part la tuile glissait aussi.
    Je me souviens la panique que j'eus. Tout glissait sous mon poids jusqu'à se que mes pieds s'arrêtent sur la gouttière. Et soudain crac! Celle-ci lâcha. Je n'avais que mes mains pour me retenir. Ma main gauche lâcha. Une douleur immense, venant de mon bras droit, se répartit dans tout mon corps. La tuile à laquelle je m'appuyais glissa alors. Je me souviens très bien d'avoir une l'impression d'être une poussière dans l'espace temps. Une chance pour moi il y avait un petit toit en devant de porte juste en dessous. J'avais de nouveau écrasé mon bras droit contre le toit. Mon corps roula ensuite et tomba sur une voiture garée juste devant. Et de nouveau mon bras droit avait tout pris. Je me suis relevée tout doucement. Ma tête me faisait mal et la lumière du jour qui s'en allait me faisait mal. J'avançais un boitant pour traverser la route où de l'autre côté se trouvait ma dernière chance: un train à quai. Traversant entre les voitures je sentais mon corps tellement lourd. Soudain une voiture dérapa. Doucement je regardais: c'était Franck. Il accéléra ensuite pour me couper la route dans le parking. Car un grillage sépare le quai du parking qu'il faut donc contournait. La peur qui de nouveau m'envahie en repensant à ce que j'avais ressentit ce jour là, m'avais permis de courir et de me mettre à escalader le grillage. A chaque fois où je m'appuyais sur ma main droite pour monter j'avais l'impression que tout mon corps allait lâcher. Franck secouait le grillage de fer pour m'en faire tomber mais je m'y accrochais fermement. J'entendis le bruit pour annoncer la fermeture des portes alors que je venais de changer de côté. Je me disais c'est trop tard je n'y arriverais pas et pourtant. Je me suis laissée tomber parterre et j'ai rampé ensuite dans le train. Les portes se sont refermées juste quand Franck est arrivé. Il a violemment frappé la porte et aussi son regard avait changé lorsqu'il m'avait vu parterre. Aujourd'hui encore je réfléchis parfois au pourquoi il est comme ça avec moi...
     

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    Durant 3 jours, j'ai voyagé jusqu'au terminus de la ligne. Je m'étais reposée mais je ne pouvais pas m'empêcher de trembler lorsque je voyais des voitures noires dans mon champ de vision. Je ne savais pas du tout où je me trouvais. Je voyais juste à l'horizon les cimes de montagnes. Dans ces moments je pensais fort à Chiaki parce qu'il vit dans une ville au pied d'une montagne. 

    En fait j'ai toujours eu beaucoup d'amis très présents. Mais Chiaki lui, je l'ai toujours préféré aux autres. J'ai beaucoup d'admiration pour lui. Peut-être à cause de la distance? En fait nous nous connaissons depuis 4 ans. Bien que nous aillons tout deux une différence d'âge, puisque je viens d'avoir 16 ans et que lui, d'ici quelques semaines, en aura 21. Mes parents, eux ignoraient son existence car ils m'ont toujours interdis de fréquenter des gens plus âgés que moi. En y repensant je m'en veux. Je ne pourrais jamais souhaiter bon anniversaire à Chiaki alors que je lui ai promis une surprise. J'avais prévu de lui écrire un scénario car il fait partit d'un groupe dans un théâtre et même si je n'ai aucune imagination je veux lui faire plaisir...Mais jamais je ne pourrais. En fait mon souhait et qu'il soit plus connu. Il est très connu mais seulement dans sa ville...
    J'ai marché jusqu'à une supérette. Mon estomac pleurait tant j'avais faim. Car j'avais trouvé à manger mais seulement quelques petits gâteaux qui m'avaient fait tenir 3 jours mais ce soir j'avais faim !

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    J'y pris un paquet de chips mais arrivée en caisse, lorsqu'on me demanda de payer je fus des plus gênée car j'avais laissé toutes mes économies chez moi. Quelle idiote je suis toujours tête en l'air...

    C'est là que tout c'est arrêté. Je l'ai su au moment où une main s'est posée sur mon épaule. J'ai compris que ma fuite était finie. Il paya mon paquet puis sortit en me tenant par la nuque. Il me dirigea vers sa voiture noire.
    Et c'est ainsi que je suis arrivée dans ce château, et que j'ai trouvé les lettres de filles kidnappées avant moi...

    Cisqua


  • Commentaires

    1
    Miyu'
    Dimanche 18 Mars 2018 à 14:22

    Ouaaaah, j'ai l'honneur d'être la première à poster un commentaire pour ce début d'histoire *Q*

    Et là, tout ce que je trouve à dire après avoir lu tout ça, c'est : "AAAAAAH" xD
    Bref, bon début d'histoire, et tout ça me donne envie de lire la suite, donc j'y vais de ce pas lol

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    2
    Polgara
    Dimanche 18 Mars 2018 à 14:28

    Je découvre seulement maintenant, j'aime beaucoup, c'est très passionnant.

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